L’étang de Thau est le plus grand étang du Languedoc (19 km de longueur, 5 km de large). Il constitue un attrait majeur pour les habitants de ses rives comme pour les visiteurs. Cette ressource naturelle a donné naissance à une série d’activités artisanales : la mytiliculture et l’ostréiculture. Ces cultures sont facilitées par la diversité et l’abondance du phytoplancton dont se nourrissent ces mollusques. Cette abondance est due à des eaux moyennement profondes, chaudes et au faible mouvement de ces eaux.
Thau est une véritable petite mer intérieure qui abrite une diversité biologique exceptionnelle. La conchyliculture se pratique au moyen de tables d’élevage dont les parqueurs sont propriétaires. Elles sont formées de pieux métalliques plantés dans le fond de l’étang. Ces pieux supportent des madriers soit en fer soit en bois et ces madriers reçoivent des perches posées transversalement auxquelles on suspend tous les 50 cm des cordes porteuses d’huîtres ou de moules.
Quelques chiffres
Administrativement, l’étang est partagé entre les huit communes héraultaises riveraines : Sète, Frontignan, Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, Bouzigues, Loupian, Mèze et Marseillan.
La biodiversité
L’étang de Thau abrite diverses espèces animales et végétales. Les algues, à partir de l’air, de l’eau et de la lumière du soleil, créent les substances organiques de base nécessaires à tous et fabriquent en partie l’oxygène que nous respirons. Cet oxygène sert à la respiration des animaux qui fournissent, à leur tour, leur gaz carbonique nécessaire aux plantes.
Animaux et végétaux sont donc indispensables les uns des autres. Mis à part les algues, deux végétaux aquatiques sont présents dans l’Etang appelées des plantes à fleur. Les espèces animales qui vivent dans ce bassin de Thau sont assez nombreuses, ce sont les poissons près de la surface ou en pleine eau (la sardine, le maquereau, la daurade, les sars…) ou ceux vivant à proximité ou sur le fond tels que les gobies ou encore les soles. L’Etang abrite aussi des mollusques, des limaces, des crustacés…
L’ostréiculture
L’huître cultivée dans l’Etang est la creuse. Des coquilles d’huîtres venant de l’écloserie (déjà chargées de naissains) sont accrochées sur une corde torsadée que l’on appelle « Toron ».
Il faudra à ce naissain 18 mois pour devenir adulte, à ce moment là l’ostréiculteur va les détroquer (C’est-à-dire les séparer de la coquille mère), on les lave, on les trie en grosses/petites et on les colle avec du ciment spécifique, sur une corde par trois. Huit à dix mois plus tard les grosses sont vendues et les plus petites sont recollées pour séjourner encore quelques temps dans l’étang.